The Sleeping Beauty in the Wood
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The Sleeping Beauty in the Wood est un album pour enfants paru chez Routledge en 1876, le dernier de la « Sixpenny Series » à laquelle l’illustrateur avait contribué. Il est constitué de sept illustrations, dont une en double page. Le texte, adaptation versifiée du conte, est inscrit dans des cartels intégrés en bas de chacune des illustrations. Le titre reprend la traduction par James Robinson Planché du conte de Perrault publiée chez le même éditeur, Routledge, en 1858, dans l’anthologie Four and Twenty Fairy-Tales : il semble donc bien que nous soyons ici en présence d’une adaptation de la version de Perrault, et non de Grimm, comme l’attestent par ailleurs dans le texte le nombre de fées célébrant la naissance de la princesse — sept, et non douze comme dans la version Grimm – ainsi que l’absence du roi et de la reine dans le château endormi, caractéristique de la version de Perrault.
Walter Crane illustre les moments importants du récit, mais omet les premières scènes de la naissance de la princesse et de la malédiction de la mauvaise fée, introduisant un décalage constant entre texte et image, qui ne se résout qu’à partir de l’avant-dernière illustration. La série d’images semble ainsi quasi indépendante du texte, et ce dernier ne joue pas du tout le rôle d’explication ou de légende permettant d’expliquer le sens de l’image.
Les images elles-mêmes manifestent le goût de l’illustrateur victorien pour les grandes et délicates figures à drapés typiques de l’imagerie préraphaélite. Une relative sobriété des compositions, les traits fortement cernés et les couleurs en aplats forment des images à la lisibilité parfaite, aisément compréhensibles pour un œil enfantin. Le caractère plat des figures, souvent représentées de profil, génère un effet de frise à la fois ornemental et narratif, alors que l’esthétique classique des costumes et des architectures resitue clairement le récit dans son héritage antique.