Blanche-Neige

C’était une fois au milieu de l’hiver, et la neige tombait du ciel comme des plumes. Une reine était alors assise à sa fenêtre qui avait un encadrement en bois d’ébène, et elle cousait. Et tout en cousant elle regardait la neige, ce qui fit qu’elle se piqua le doigt avec son aiguille, et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige. Et ce rouge faisait un si bel effet sur la neige blanche, qu’elle se dit :
– Ah ! que n’ai-je un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce cadre !

Blanche-Neige

C’était en hiver, et les flocons de neige tombaient du ciel comme un fin duvet. Une reine noble et belle se tenait à la fenêtre ouverte de son palais ; elle brodait, et, tout en brodant, elle regardait les flocons se balancer doucement dans l’air ; alors elle se piqua le doigt avec son aiguille et trois gouttelettes de sang purpurin tombèrent sur la neige.

Blanche-Neige

Un jour d’hiver, tandis que les flocons de neige tombaient du ciel comme des plumes, il arriva qu’une reine était assise à sa fenêtre à la bordure noire comme de l’ébène, et qu’elle cousait. Et tandis qu’elle était ainsi occupée à coudre et à regarder tomber la neige, elle s’enfonça l’aiguille dans le doigt, et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige. Et comme ce sang brillait si rouge dans la blanche neige, la reine se dit en elle-même : Si j’avais un enfant aussi blanc que cette neige, aussi rouge que ce sang, et aussi noir que cette bordure !

Blanche Neige

C'était au milieu de l'hiver, et les flocons de neige tombaient comme des plumes ; une reine était assise près de sa fenêtre au cadre d'ébène et cousait. Et comme elle cousait et regardait la neige, elle se piqua les doigts avec son épingle et trois gouttes de sang en tombèrent.
Et voyant ce rouge si beau sur la neige blanche, elle se dit :
« Oh si j'avais un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme l'ébène ! »

Blanche Neige

C’était en hiver, les flocons de neige tombaient du ciel comme du duvet.
Une reine était assise près de sa fenêtre dont l’encadrement était en ébène et brodait. Soudain, elle se piqua avec son aiguille, et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige. En voyant le joli effet du rouge sur la blancheur de la neige elle se dit : Je voudrais un enfant, blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce chambranle.

"Blanche-Neige", in "Contes choisis".

Le conte Blanche-Neige comporte une unique illustration en pleine page. Celle-ci, située à la page 98 du volume, est composée d’un fond aux couleurs froides - trois teintes de bleu - figurant une forêt grâce à huit hauts troncs d’arbres prolongés par la base d’un feuillage que l’on devine sombre et dense. Au centre de l’image se trouve une pomme rouge géante dont il ne subsiste quasiment que le trognon, tant Blanche-Neige semble y avoir généreusement mordu.

La bella durmiente

Ana Juan donne ici une interprétation très personnelle de La Belle au bois dormant. Si le texte reste fidèle à la version des Grimm, malgré quelques interférences avec le texte de Perrault (les “femmes sages” sont devenues des “fées”), les illustrations très picturales et hautes en couleur inscrivent l’histoire dans un univers oriental teinté d’onirisme. La reconfiguration du conte est donc partielle, se bornant principalement aux illustrations accompagnant le texte, toujours situées en page de droite.

Blanca Nieves

Dans cette version relativement fidèle au texte des Grimm, José Zamora, artiste emblématique de la maison Calleja, privilégie avant tout la représentation des personnages principaux, réduisant les paysages et le décor à leur plus simple expression.

Blancanieves

Cet ouvrage propose du conte de Blanche-Neige une reconfiguration exclusivement iconographique, l’éditeur ayant fait le choix d’associer une traduction fidèle de la version des Grimm à de nombreuses illustrations en couleur. Celles-ci occupent presque systématiquement l’espace de la double page et mettent en scène des personnages à la silhouette longiligne et au nez proéminent qui évoluent dans une ambiance aux faux airs de tragédie shakespearienne.

The Sleeping Beauty

L’illustration du recueil des frères Grimm Household Stories, dont les textes sont traduits par sa sœur Lucy, amène l’artiste anglais Walter Crane à dessiner pour le conte quatre illustrations en noir et blanc qui seront photographiées, puis reportées sur bois pour être gravées par Joseph Swain, et enfin imprimées en noir et blanc au sein de l’ouvrage. L’ensemble du livre est un projet ayant démarré en 1876, mais qui ne sera publié que six ans après, en 1882.