Madame Hollé

Une veuve avait deux filles, dont l’une était belle et diligente, l’autre laide et paresseuse. Comme la laide et paresseuse était sa vraie fille, elle la préférait de beaucoup, et l’autre était obligée de faire toute la besogne et d’être le Cendrillon à la maison.

Les Fées

Il était une fois une veuve qui avait deux filles, l’aînée lui ressemblait si fort et d’humeur et de visage, que qui la voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu’on ne pouvait vivre avec elles. La cadette qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et pour l’honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu’on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de la fille aînée, et en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette.

La grenouille

Il était une fois la fille d’un roi; elle était seule dans son appartement et ne savait à quoi passer son temps. Elle se leva, prit une boule d’or avec laquelle elle jouait souvent, et s’en alla dans la forêt. Au milieu de la forêt était une fontaine, dont l’eau était claire comme un miroir. Elle s’assit au bord et s’amusa à jeter sa boule en l’air ; elle la rattrapait chaque fois avec beaucoup d’adresse. Enfin, elle la jeta bien haut, bien haut, et quand elle tendit la main pour la recevoir, la boule tomba à terre et roula dans la fontaine.

La dame Hollé

    Une veuve avait deux filles, l’une belle et active, l’autre laide et paresseuse. Mais elle aimait bien plus la fillette paresseuse et laide, comme étant sa propre fille, que l’autre qui devait faire tout l’ouvrage et qui était la Cendrillon du logis. La pauvre enfant devait se mettre tous les jours sur la grande route, près d’un puits, et filer sans relâche, au point que le sang lui coulait des doigts.