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Biographie</h3>
<p>Issu d'une famille de huit enfants, Walser quitte l'école à quatorze ans et le domicile familial à dix-sept. Il voyage beaucoup et s'essaie sans succès au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre" title="Théâtre">théâtre</a>. Son existence au début de sa vie d'adulte lui fait alterner emplois alimentaires<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Walser_(%C3%A9crivain)#cite_note-1"… création poétique : Walser exerce de nombreux métiers (domestique, secrétaire, employé de banque), qui lui inspireront certains de ses plus grands textes.</p>
<p>Il commence à publier ses poèmes dès <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1898" title="1898">1898</a>, puis des « <i><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Drame_(th%C3%A9%C3%A2tre)" title="Drame (théâtre)">dramolets</a></i> » et des textes en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Prose" title="Prose">prose</a>, notamment dans la revue Die Insel publiée à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Munich" title="Munich">Munich</a> de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1899" title="1899">1899</a> à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1901" title="1901">1901</a>. Son premier recueil de prose paraît en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1904" title="1904">1904</a> – <i>Les Rédactions de Fritz Kocher</i> (<i>Fritz Kochers Aufsätze</i>) – mais le succès, ou du moins la possibilité de vivre de sa plume, se fait attendre. Il loge à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Berlin" title="Berlin">Berlin</a> chez son frère, le peintre Karl Walser dont il dressera un portrait doux-amer dans la nouvelle<i>Une vie de peintre</i> (dans le recueil <i>Seeland</i>, 1920). Entre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1907" title="1907">1907</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1909" title="1909">1909</a>, il rédige et publie trois romans : <i>Les Enfants Tanner</i> (<i>Geschwister Tanner</i>) en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1907" title="1907">1907</a>, <i>Le Commis</i> (<i>Der Gehülfe</i>) en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1908" title="1908">1908</a> et <i>L'Institut Benjamenta</i> (<i>Jakob von Gunten</i>) en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1909" title="1909">1909</a>. Un recueil des poèmes de jeunesse paraît, également en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1909" title="1909">1909</a>. Il publie régulièrement ses textes dans des journaux ou des revues berlinoises réputées comme <i><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Weltb%C3%BChne" title="Die Weltbühne">Die Schaubühne</a></i>, devenue en 1918 <i><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Weltb%C3%BChne" title="Die Weltbühne">die Weltbühne</a></i>, ou <i>Die Zukunft</i> fondée et dirigée par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilian_Harden" title="Maximilian Harden">Maximilian Harden</a>.</p>
<p>Il obtient un vif succès dans le milieu littéraire berlinois et recueille l'admiration des plus grands écrivains de l'époque, dont <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Musil" title="Robert Musil">Robert Musil</a>. À <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Prague" title="Prague">Prague</a>, le jeune <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Franz_Kafka" title="Franz Kafka">Franz Kafka</a> se dit fasciné et marqué. Cependant, Walser fuit Berlin pour s'installer à Bienne en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1913" title="1913">1913</a>. Les raisons de son retour en Suisse sont mystérieuses. Il l'explique par son besoin de calme et de sérénité pour écrire. En réalité, il semble avoir traversé une période de dépression. Pendant les sept années biennoises, Walser publiera 9 livres, essentiellement des recueils de proses brèves ou de nouvelles - <i>Histoires</i> (<i>Geschichten</i>) en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1914" title="1914">1914</a>, <i>Vie de poète</i> (<i>Poetenleben</i>) en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1917" title="1917">1917</a>, <i>La Promenade</i> (<i>Der Spaziergang</i>, intégré au recueil <i>Seeland</i> en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1920" title="1920">1920</a>). En 1921, Robert Walser s'installe à Berne. Même s'il vit en marge de la société en général et de la vie littéraire en particulier, les années 1924 à 1933 comptent parmi les plus fécondes de l'écrivain. De Berlin à Prague et Zurich, des centaines de ses petites proses, poèmes et scènes dialoguées paraissent sous forme de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Feuilleton" title="Feuilleton">feuilleton</a> dans la plupart des grands journaux du monde germanophone, notamment le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Berliner_Tageblatt" title="Berliner Tageblatt">Berliner Tageblatt</a> et la <a class="new" href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Prager_Presse&action=edit…; title="Prager Presse (page inexistante)">Prager Presse</a>. Durant ces années d'intense productivité, il développe une méthode d'écriture en deux temps, les « microgrammes ». Un dernier recueil de proses, <i>La Rose</i> (<i>Die Rose</i>) paraît en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1925" title="1925">1925</a>; la grande masse des textes de Walser reste éparpillée, et ne sera rassemblée qu'après la mort de l'écrivain.</p>
<p>En <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1929" title="1929">1929</a>, Walser entre dans la clinique psychiatrique de la Waldau, à Berne, où il poursuit son travail de "feuilletoniste". Il cessera d'écrire en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1933" title="1933">1933</a>, après avoir été transféré contre son gré dans la clinique psychiatrique d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Herisau" title="Herisau">Herisau</a> dans le demi-canton des <a class="mw-redirect" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Appenzell_Rhodes-Ext%C3%A9rieures" title="Appenzell Rhodes-Extérieures">Appenzell Rhodes-Extérieures</a> où il séjournera jusqu'au jour de Noël <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1956" title="1956">1956</a> où, quittant la clinique pour une promenade dans la neige, il marchera jusqu'à l'épuisement et la mort. Son ami Carl Seelig a rendu compte des conversations menées avec l'écrivain pendant ces années de silence dans ses <i>Promenades avec Robert Walser</i>.</p>
Dès 1916, dans un article paru dans le Sonntagsblatt des Bunds à Berne, Robert Walser évoque son intérêt, voire sa fascination de jeunesse pour le conte Dornröschen, qu’il reconnaît d’ailleurs, et ce à plusieurs reprises, avoir cherché à traiter sur un mode versifié.