Snowhite

Reprenant les principales étapes du conte-source, Ana Juan transpose l’histoire dans un contexte géographique et temporel spécifique : un pays anglo-saxon (comme le suggère le titre en anglais) au début du XXe siècle. Si le noir et blanc et l’utilisation très picturale du fusain et de la mine de plomb confèrent à l’oeuvre force et onirisme, ils viennent surtout accentuer la cruauté et la perversion sous-jacentes dans cette réécriture.

Mirror Mirror / Blanche neige

Le film, boudé par la critique lors de sa sortie, est cependant une réécriture intéressante à plus d’un titre. Il mêle les genres : parodie, fantasy, récit d’aventures mouvementées (avec scènes de combats), récit édifiant et larmoyant, finale bollywoodien… Sur le plan technique, soucieux de « bâtir physiquement une réalité alternative », il fait évoluer les personnages de chair et d’os dans d’extravagants et somptueux costumes (oscarisés), des décors démesurés construits sur des plateaux et complétés par des images de synthèse.