La bella durmiente

Ana Juan donne ici une interprétation très personnelle de La Belle au bois dormant. Si le texte reste fidèle à la version des Grimm, malgré quelques interférences avec le texte de Perrault (les “femmes sages” sont devenues des “fées”), les illustrations très picturales et hautes en couleur inscrivent l’histoire dans un univers oriental teinté d’onirisme. La reconfiguration du conte est donc partielle, se bornant principalement aux illustrations accompagnant le texte, toujours situées en page de droite.

Blanca Nieves

Dans cette version relativement fidèle au texte des Grimm, José Zamora, artiste emblématique de la maison Calleja, privilégie avant tout la représentation des personnages principaux, réduisant les paysages et le décor à leur plus simple expression.

Mercedes Ilimona : Blancanieves y los siete enanitos

La double reformulation – iconographique et textuelle – est au coeur de cette adaptation singulière, à mi-chemin entre album et livre illustré. Si l’histoire reste dans l’ensemble fidèle à la version des Grimm, certains passages font néanmoins l’objet d’une amplification (la scène du chasseur dans la forêt, ou bien l’arrivée de Blanche-Neige chez les nains, par exemple) et voient l’ajout de nombreuses descriptions que viennent renforcer des illustrations au trait fin et délicat. Mercedes (Mercè) Llimona accorde en effet une importance particulière aux paysages.

Suspiria

Ce film d’horreur fantastique n’est pas à proprement parler une adaptation de « Blanche-Neige » (on ne retrouve pas l'ensemble des personnages du conte :  nains ou prince charmant).  Il emprunte aussi à d’autres œuvres aussi variées qu’Alice au pays des merveillesLe Magicien dOz, les textes de Thomas De Quincey ou les autres films d’Argento. Néanmoins son réalisateur reconnaît s’être inspiré du conte des frères Grimm, ainsi que du film d’animation de Walt Disney.