Blanche neige

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Body

01

C’était une fois au milieu de l’hiver, et la neige tombait du ciel comme des plumes. Une reine était alors assise à sa fenêtre qui avait un encadrement en bois d’ébène, et elle cousait. Et tout en cousant elle regardait la neige, ce qui fit qu’elle se piqua le doigt avec son aiguille, et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige. Et ce rouge faisait un si bel effet sur la neige blanche, qu’elle se dit :
– Ah ! que n’ai-je un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce cadre !
Quelque temps après, elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang, avec des cheveux noirs comme de l’ébène, et c’est pourquoi on l’appela Blanche-Neige. Et, au moment où naissait cette enfant, la reine mourait.
Au bout d’un an, le roi prit une autre épouse. C’était une belle femme, mais fière et orgueilleuse, et elle ne pouvait supporter que quelqu’une la surpassât en beauté. Elle avait un miroir merveilleux devant lequel, quand elle se regardait, elle disait :
Miroir, dis-moi ici, franchement,
Qui est la plus belle en ce moment ?
et aussitôt son miroir lui répondait :
C’est vous la plus belle en ce moment.
Et elle était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.

02

Mais Blanche-Neige grandissait et devenait toujours plus belle, et quand elle eut sept ans, elle était belle comme 1e le jour, plus belle que la reine elle-même. Un jour que celle-ci demandait au miroir :
Miroir, dis-moi ici, franchement,
Qui est la plus belle en ce moment ?
il répondit :
C’est vous la plus belle ici, dans ce moment,
Mais Blanche-Neige l’est bien autrement.
À ces mots la reine tressaillit et devint jaune et verte de jalousie. Dès lors, aussitôt qu’elle regardait Blanche-Neige, son cœur se retournait dans sa poitrine, tant elle détestait la jeune fille. Et la jalousie et l’orgueil grandissaient toujours de plus en plus, comme une ivraie, dans son cœur ; en sorte qu’elle n’avait plus de repos ni le jour ni la nuit. Alors elle appela un chasseur et lui dit :
– Emmène cette enfant dans la forêt. Je ne veux plus la voir devant mes yeux. Tu la tueras et, pour me le prouver, tu m’apporteras son foie.
Le chasseur obéit et l’emmena, et quand il eut tiré son couteau pour percer le cœur innocent de Blanche-Neige, elle se mit à pleurer et dit :
– Ah ! cher chasseur, laisse-moi la vie ; je m’en irai dans la forêt, et jamais je ne retournerai à la maison.
Elle était si belle que le chasseur eut pitié et dit :
– Alors, sauve-toi vite, pauvre enfant. Les bêtes sauvages l’auront bientôt mangée, pensait-il, et cependant il lui semblait que son cœur venait d’être soulagé d’une lourde pierre parce qu’il était dispensé de la tuer ; puis, un jeune marcassin ayant débouché, il le tira, prit son foie et le porta en témoignage à la reine. Le cuisinier le lui fit cuire au sel, et la méchante femme le mangea, croyant manger le foie de Blanche-Neige.

03

La pauvre enfant se trouva donc absolument seule dans la forêt, et elle avait tellement peur qu’elle regardait toutes les feuilles d’arbres et ne savait plus comment s’en tirer. Elle se mit à courir, en marchant sur les pierres pointues et à travers les épines, et les bêtes sauvages passaient à côté d’elle, mais sans lui faire de mal. Elle courut aussi longtemps que ses pieds purent aller jusqu’aux approches de la nuit, où elle aperçut une petite maison et y entra pour se reposer. Dans cette maison, tout était petit, mais gracieux et propre plus qu’on ne saurait le dire. Là se trouvait dressée une petite table blanche avec sept petites assiettes, et chaque petite assiette avait sa petite cuillère, et plus loin sept petits couteaux et fourchettes et sept petits verres. Le long du mur s’alignaient sept petits lits recouverts de draps blancs comme la neige. Blanche-Neige était si altérée et affamée qu’elle mangea un peu de légumes et de pain de chaque assiette et but une goutte de vin de chaque petit verre, ne voulant pas prendre tout à un seul. Puis, comme elle était fatiguée, elle se coucha dans un lit, mais pas un n’était de mesure. Celui-ci était trop long, celui-là trop court ; à la fin le septième se trouva à sa convenance ; elle y resta donc, fit sa prière à Dieu et s’endormit.

04

À la tombée de la nuit, les maîtres de la maison arrivèrent : c’étaient sept gnomes occupés tous les jours à piocher le minerai dans les montagnes. Ils allumèrent leurs sept petites lumières, et le jour s’étant fait ainsi dans la maisonnette, ils s’aperçurent que quelqu’un avait été par là, car les choses n’étaient plus dans l’ordre où ils les avaient laissées.
– Qui s’est assis sur ma petite chaise ? dit le premier.
– Qui a mangé au bout de mon assiette ? dit le second.
– Qui m’a pris de mon pain ? demanda le troisième.
– Qui a mangé au bout de mes légumes ? demanda le quatrième.
– Qui a piqué avec ma fourchette ? demanda le cinquième.
– Qui a coupé avec mon couteau ? demanda le sixième.
– Qui a bu à mon petit verre ? demanda le septième.
Le premier, regardant alors autour de lui, s’aperçut que son lit était dérangé, et dit :
– Qui est entré dans mon lit ?
Les autres accoururent et s’écrièrent :
– Quelqu’un a aussi couché dans le mien !
Pour le septième, quand il regarda son lit, il y aperçut Blanche-Neige qui y était couchée et dormait. Il appela les autres qui accoururent et se récrièrent d’admiration et allèrent chercher leurs sept petites lumières pour éclairer Blanche-Neige :
– Seigneur Dieu ! s’exclamaient-ils, quelle magnifique enfant ! Et ils étaient tous joyeux qu’elle continuât à dormir dans le petit lit. Quant au septième gnome, il coucha avec ses compagnons, une heure dans le lit de chacun d’eux, et passa ainsi la nuit.

05

Le matin venu, Blanche-Neige se leva, et quand elle aperçut les sept gnomes, elle tressaillit. Mais ils se montraient aimables, et lui demandèrent :
– Comment t’appelles-tu ?
– Je m’appelle Blanche-Neige, répondit-elle.
– Comment es-tu venue dans notre maison ? demandèrent les gnomes.
Alors elle leur raconta que sa marâtre avait voulu la faire tuer, mais que le chasseur lui avait fait grâce de la vie, et qu’alors elle avait couru tout le jour, jusqu’à ce qu’elle trouvât enfin leur maisonnette.
– Si tu veux surveiller notre ménage, lui dirent les gnomes, et faire la cuisine, faire les lits, laver, coudre et tricoter ; si tu veux tenir ici tout propre et en ordre, tu peux rester avec nous, tu ne manqueras de rien.
– Bien volontiers, répondit Blanche-Neige, et elle resta avec eux, et c’est elle qui tenait leur maison en ordre. Le matin, ils allaient dans les montagnes chercher du cuivre et de l’or, et le soir, quand ils revenaient, il fallait que le repas fût préparé. Pendant le jour la jeune fille était seule, et les bons gnomes l’exhortaient bien à se garer de la marâtre qui saurait bientôt qu’elle était là ; aussi ne devait-elle laisser entrer personne.

06

Quand la reine eut mangé le foie qu’elle croyait être celui de Blanche-Neige, elle ne douta plus qu’elle ne fût désormais la première et la plus belle ; aussi alla-t-elle à son miroir et lui dit :
Miroir, dis-moi ici, franchement,
Quelle est la plus belle en ce moment ?
Alors le miroir lui répondit :
C’est vous la plus belle ici, dans ce moment.
Mais Blanche-Neige dans la montagne,
Où des gnomes elle est la compagne,
L’est encore bien autrement.
À ces mots, elle tressaillit, sachant bien que son miroir ne mentait pas, et comprit que le chasseur l’avait trompée et que Blanche-Neige vivait encore. Et elle se mit à réfléchir comment elle viendrait à bout de la faire mourir, car, tant qu’elle ne serait pas la plus belle du pays, la jalousie ne lui laisserait point de repos. Et quand elle eut bien longtemps réfléchi, elle se peignit la figure, s’habilla comme une vieille colporteuse, et se trouva dans l’impossibilité d’être reconnue. Dans cet accoutrement, elle alla sur les sept montagnes où habitaient les sept gnomes, et frappa à la porte en criant :
– Achetez à bon marché ! achetez à bon marché !
– Bonjour, bonne femme, lui répondit Blanche-Neige qui regardait par la fenêtre, qu’avez-vous donc à vendre ?
– Des choses superbes, des choses superbes : des ceintures brodées de toutes couleurs.
Et elle en exhiba une qui était brodée en soie bariolée.
– Je puis bien laisser entrer cette brave femme, se dit Blanche-Neige qui poussa le verrou et s’acheta de belles ceintures brodées.
– Mon enfant, à quoi tu ressembles ! lui dit la vieille. Permets-moi de t’attacher cela comme il faut.
Blanche-Neige, ne se défiant de rien, s’approcha et se laissa mettre la ceinture neuve ; mais la vieille la serra tout à coup d’une telle force, que Blanche-Neige en perdit le souffle et s’évanouit comme si elle était morte.
– Maintenant, tu n’es plus la plus belle, dit la vieille en sortant au plus vite.
Bientôt après, à la nuit tombante, les sept gnomes revinrent à la maison ; mais quel ne fut pas leur effroi, quand ils virent leur chère Blanche-Neige étendue par terre, sans plus se mouvoir ni bouger que si elle était morte. Ils s’empressèrent de la relever, puis s’aperçurent qu’elle était trop serrée ; ils coupèrent sa ceinture ; elle commença à respirer un peu, et insensiblement se ranima tout à fait.
Quand les gnomes apprirent ce qui était arrivé, ils lui dirent :
– Cette vieille colporteuse n’est autre que la maudite reine. Prends bien garde et ne laisse entrer personne quand nous ne sommes pas auprès de toi.

07

Sitôt que la méchante femme rentra chez elle, elle alla à son miroir et lui demanda :
Miroir, dis-moi ici, franchement,
Quelle est la plus belle en ce moment ?
Et le miroir répondit, comme l’autre fois :
C’est vous la plus belle ici, dans ce moment,
Mais Blanche-Neige, dans la montagne
Où des gnomes elle est la compagne,
L’est encore bien autrement.
À ces mots, tout son sang lui reflua au cœur, et elle tremblait, comprenant bien que Blanche-Neige était revenue à la vie.
– C’est bien, dit-elle, je vais imaginer maintenant un moyen de te perdre pour de bon, et, à l’aide de la science de sorcière qu’elle possédait, elle fit un peigne empoisonné. Puis elle se déguisa et prit la tournure d’une autre vieille femme. Et elle s’en alla ainsi sur les sept montagnes où habitaient les sept gnomes, et frappa à la porte en criant :
– Achetez à bon marché ! achetez à bon marché !
Blanche-Neige regarda par la fenêtre et lui dit :
– Passez votre chemin, je ne puis laisser entrer personne.
– Bah ! tu peux bien jeter un coup d’œil là-dessus, lui répondit la vieille en exhibant son peigne empoisonné et en l’élevant vers elle.
Ce peigne charma si bien la pauvre enfant qu’elle se laissa séduire et ouvrit la porte. Quand elles furent d’accord sur le peigne, la vieille dit :
– Voyons, laisse-moi te peigner une fois comme il faut.
Sans se douter de rien, la pauvre Blanche-Neige laissa faire la vieille ; mais à peine le peigne était-il planté dans ses cheveux que le poison fit effet, et la jeune fille tomba sans connaissance.
– Merveille de beauté ! maintenant c’est fait de toi, dit l’affreuse vieille.
Puis elle partit.
Heureusement, le soir approchait, et les gnomes allaient revenir au logis. Quand ils virent Blanche-Neige étendue comme sans vie sur le sol, ils suspectèrent de suite la marâtre, firent des recherches, trouvèrent le peigne empoisonné, et à peine l’eurent-ils retiré que Blanche-Neige revint à elle et raconta ce qui était arrivé. Ils lui recommandèrent bien à nouveau d’être sur ses gardes et de n’ouvrir la porte à personne.

08

Chez elle, la reine s’était mise à son miroir et lui disait :
Miroir, dis-moi ici, franchement,
Quelle est la plus belle en ce moment ?
Et il répondit comme auparavant :
C’est vous la plus belle ici, dans ce moment,
Mais Blanche-Neige, dans la montagne
Où des gnomes elle est la compagne,
L’est encore bien autrement.
En entendant parler ainsi son miroir, elle frémit et trembla de colère :
– Il faut absolument que Blanche-Neige meure ! s’écria-t-elle, dût-il m’en coûter la vie !
Là-dessus, elle se rendit dans une chambre solitaire et cachée, où personne n’entrait, et elle fit une pomme empoisonnée. Au dehors elle était superbe, blanche, avec des joues rouges, en sorte que quiconque la voyait était pris de l’envie d’y mordre ; mais quiconque en avait mangé était condamné à mort. Quand la pomme fut terminée, elle se peignit la figure et se déguisa en paysanne, puis elle alla sur les sept montagnes où habitaient les sept gnomes. Elle frappa à la porte. Blanche-Neige mit la tête à la fenêtre et dit :
– Je ne dois laisser entrer personne ; les sept gnomes me l’ont défendu.
– Ça m’est égal, répondit la paysanne, je vendrai bien mes pommes ailleurs. Tiens, en voilà seulement une que je te donne.
– Non, répondit Blanche-Neige, je ne dois rien accepter.
– As-tu peur du poison ? dit la vieille. Tiens, je vais la couper en deux : tu mangeras la moitié rouge et moi la blanche.
Or, cette pomme était faite avec tant d’art que la moitié rouge était seule empoisonnée.
Blanche-Neige avait assez envie de la pomme ; aussi, quand elle vit que la paysanne en mangeait, ne put-elle résister davantage. Elle tendit la main et prit la moitié empoisonnée. À peine en eut-elle un morceau dans la bouche qu’elle tomba morte. La reine la contempla avec des yeux affreux, éclata de rire et dit :
– Blanche comme neige, rouge comme sang, noire comme ébène, cette fois, les gnomes ne pourront plus te réveiller.
Et quand, de retour chez elle, elle demanda à son miroir :
Miroir, dis-moi ici, franchement,
Quelle est la plus belle en ce moment ?
il répondit enfin :
C’est vous la plus belle dans ce moment.
Alors son cœur envieux fut en repos, autant que peut être en repos un cœur envieux et méchant.

09

En rentrant, le soir, les gnomes trouvèrent Blanche-Neige étendue par terre. Plus un souffle ne sortait de sa bouche, et elle était morte. Ils la relevèrent, cherchèrent s’ils trouveraient quelque chose d’empoisonné, la délacèrent, lui peignèrent les cheveux, la lavèrent avec de l’eau et du vin ; mais rien n’y fit : la pauvre enfant était morte et resta morte. Ils la mirent dans un cercueil, s’assirent autour tous les sept en pleurant, et ils la pleurèrent ainsi pendant trois jours. Alors ils voulurent l’enterrer, mais elle semblait toujours fraîche, comme une personne vivante, conservant toujours ses belles joues rouges.
– Nous ne pouvons la mettre ainsi en terre, se dirent-ils.
Et ils firent faire un cercueil de verre dans lequel on pouvait la voir de tous côtés ; ils mirent Blanche-Neige dedans et écrivirent dessus son nom en lettres d’or, avec l’indication qu’elle était fille de roi. Ensuite ils portèrent ce cercueil sur la montagne, et l’un d’eux resta toujours auprès d’elle pour la garder. Les bêtes vinrent aussi pleurer Blanche-Neige, d’abord un hibou, puis un corbeau, et enfin une colombe.
Blanche-Neige resta ainsi longtemps dans le cercueil sans se flétrir ; on eût dit au contraire qu’elle dormait, car elle était toujours blanche comme la neige, rouge comme le sang, avec des cheveux noirs comme l’ébène. Or, il advint qu’un fils de roi traversa cette forêt et vint chez les gnomes pour y passer la nuit. Il vit le cercueil sur la montagne et la belle Blanche-Neige dedans, et lut l’inscription en lettres d’or.
– Abandonnez-moi ce cercueil, dit-il aux gnomes, je vous en donnerai tout ce que vous voudrez.
– Nous ne l’abandonnerions pas pour tout l’or du monde, répondirent les gnomes.
– Donnez-le moi, car je ne puis plus vivre sans voir Blanche-Neige ; je veux lui rendre honneur comme à ma bien-aimée.
En l’entendant parler ainsi, les bons gnomes s’apitoyèrent et lui donnèrent le cercueil. Le fils du roi le fit emporter par ses domestiques sur leurs épaules. Or, il arriva que ceux-ci trébuchèrent sur un arbuste, et la secousse fit sortir du cou de Blanche-Neige le morceau de pomme empoisonnée qu’elle avait mordu, et bientôt après elle ouvrit les yeux, souleva le couvercle du cercueil, se redressa et se retrouva vivante.
– Ah ! Dieu ! où suis-je ? s’écria-t-elle.
– Tu es près de moi, lui répondit plein de joie le fils du roi.
Puis il lui raconta ce qui avait eu lieu, après quoi il ajouta :
– Je t’aime plus que tout au monde. Viens avec moi dans le château de mon père. Il faut que tu deviennes mon épouse.
Blanche-Neige lui sourit alors et s’en alla avec lui, et leur noce fut commandée avec tout l’éclat et la splendeur possible.
La méchante marâtre de Blanche-Neige fut aussi invitée à la fête. Quand elle eut mis ses beaux habits, elle alla à son miroir et lui dit :
Miroir, dis-moi ici, franchement,
Quelle est la plus belle en ce moment ?
Le miroir répondit :
Vous êtes la plus belle ici pour le moment,
Mais la jeune reine l’est bien autrement.
La méchante femme se mit alors à pester, et se sentit prise d’une angoisse à ne plus pouvoir se contenir. D’abord elle voulait ne pas aller du tout à la noce. Cependant, bon gré, mal gré, elle tenait à voir la jeune reine. En entrant dans la salle royale, elle reconnut Blanche-Neige, et fut tellement saisie d’épouvante et d’angoisse qu’elle resta debout sans plus pouvoir bouger. Mais des pantoufles de fer étaient déjà posées sur un brasier ; on les apporta avec des pinces de fer et on les posa devant elle, et force lui fut de chausser ces souliers tout rouges et de danser avec jusqu’à ce qu’elle finît par tomber morte.

Type TEI

Tableau

Terme Frequence Specificite Variantes Matrice
etre 88 4.69 etre / etes / furent / serait Verbe
plus 37 6.32 plus Adverbe
beaux 26 27.92 beaux / bel / belle / belles Adjectif
gnome 22 347.99 gnome / gnomes Nom
dire 20 9.88 dire / dirent / disait Verbe
miroir 19 73.26 miroir Nom
petit 16 10.21 petit / petits / petites Adjectif
bien 16 6.9 bien Adverbe
aller 15 6.79 aller / alla / allaient / vais Verbe
ici 13 11.37 ici Adverbe
laisser 11 11.07 laisser / laisse / laissa / laisserait Verbe
repondit 11 13.35 repondit / repondirent Verbe
reine 11 36.9 reine Nom
puis 11 8.72 puis Adverbe
vieille 10 13.79 vieille Adjectif
rouge 10 15.19 rouge / rouges Adjectif
montagne 10 24.86 montagne / montagnes Nom
alors 10 4.33 alors Adverbe
bon 9 5.58 bon / bons / bonne Adjectif
mettre 9 5.75 mettre / mit / mirent Verbe
neige 9 32.73 neige Nom
demanda 8 7.23 demanda / demandait / demanderent Verbe
enfant 8 5.27 enfant Nom
blanc 8 10.42 blanc / blancs / blanche Adjectif
ainsi 8 4.55 ainsi Adverbe
cercueil 8 55.09 cercueil Nom
trouv‰t 8 5.53 trouv‰t / trouvait / trouverent / trouveraient Verbe
empoisonne 7 83.99 empoisonne / empoisonnee Adjectif
or 7 7.7 or Nom
morte 7 19.62 morte PPAdj
moment 7 6.44 moment Nom
entrer 7 10.95 entrer / entra / entrait Verbe
franchement 7 31.52 franchement Adverbe
femme 7 4.48 femme Nom
lit 7 21.44 lit / lits Nom
regarda 7 11.96 regarda / regardait Verbe
nuit 6 6.48 nuit Nom
chasseur 6 18.68 chasseur Nom
sang 6 13.02 sang Nom
aperurent 6 21.92 aperurent Verbe
cÏur 6 7.19 cÏur Nom
peigne 6 65.08 peigne Nom
achetez 5 9.43 achetez / acheta Verbe
porte 5 6.97 porte Nom
autrement 5 10.42 autrement Adverbe
mange 5 35.42 mange PPAdj
manger 5 15.18 manger / mangea / mangeras / mangeait Verbe
pomme 5 24.42 pomme / pommes Nom
fille 5 5.57 fille Nom
tomber 5 8.54 tomber / tomba / tombait / tomberent Verbe
blanche-neige 5 178.42 blanche-neige Verbe
roi 5 9.67 roi Nom
mechant 5 25.64 mechant / mechante Adjectif
foie 4 21.9 foie Nom
repos 4 16.47 repos Nom
foret 4 9.26 foret Nom
bientot 4 7.79 bientot Adverbe
ebene 4 60.81 ebene Nom
mar‰tre 4 89.55 mar‰tre Nom
fenetre 4 11.62 fenetre Nom
cheveux 4 11.04 cheveux Nom
pauvre 4 8.45 pauvre Adjectif
bout 4 5.17 bout Nom
paysanne 3 10.07 paysanne Adjectif
pleurer 3 11.34 pleurer / pleurerent Verbe
etendue 3 10.51 etendue PPAdj
compagne 3 12 compagne Nom
peigne empoisonne 3 127.96 peigne empoisonne Nom Adjectif
betes 3 9.52 betes Nom
brodee 3 18.21 brodee PPAdj
frappa 3 7.64 frappa Verbe
dormir 3 9.49 dormir / dormait Verbe
habitaient 3 7.77 habitaient Verbe
ceinture 3 13.36 ceinture Nom
jalousie 3 18.08 jalousie Nom
assiette 3 14.92 assiette / assiettes Nom
septieme 3 12.52 septieme Adjectif
tressaillit 3 53.72 tressaillit Verbe
verre 3 7.57 verre / verres Nom
coucha 2 10.27 coucha Verbe
dedans 2 11.45 dedans Adverbe
accoururent 2 25.54 accoururent Verbe
maisonnette 2 26.54 maisonnette Nom
affreux 2 12.39 affreux / affreuse Adjectif
lettres d' or 2 54.27 lettres d' or Nom Preposition Nom
couchee 2 13.26 couchee PPAdj
peignit 2 8.36 peignit Verbe
cÏur envieux 2 94.03 cÏur envieux Nom Adjectif
virent 2 9.37 virent Verbe
peigner 2 59.46 peigner / peignerent Verbe
deguisa 2 20.7 deguisa Verbe
trembla 2 11.03 trembla / tremblait Verbe
la-dessus 2 11.27 la-dessus Adverbe
ou 2 42.02 ou PPAdj
laver 2 9.63 laver / laverent Verbe
moitie rouge 2 94.03 moitie rouge Nom Adjectif
joues rouges 2 76.77 joues rouges Nom Adjectif
pomme empoisonnee 2 94.03 pomme empoisonnee Nom Adjectif
ecria 2 18.73 ecria Verbe
colporteuse 2 17.38 colporteuse Nom
betes sauvages 2 38.36 betes sauvages Nom Adjectif
ceintures brodees 2 94.03 ceintures brodees Nom PPAdj
coudre 2 25.54 coudre / cousait Verbe
cheveux noirs 2 23.83 cheveux noirs Nom Adjectif
montagne ou 2 94.03 montagne ou Nom PPAdj
noce 2 11.45 noce Nom
grandissait 2 7.97 grandissait / grandissaient Verbe
goutte 2 10.18 goutte / gouttes Nom
chambre solitaire 1 44.32 chambre solitaire Nom Adjectif
pinces de fer 1 44.32 pinces de fer Nom Preposition Nom
neige blanche 1 31.33 neige blanche Nom Adjectif
priere a dieu 1 44.32 priere a dieu Nom Preposition Nom
pantoufles de fer 1 44.32 pantoufles de fer Nom Preposition Nom
salle royale 1 44.32 salle royale Nom Adjectif
lits recouverts de draps blancs 1 44.32 lits recouverts de draps blancs Nom PPAdj Preposition Nom Adjectif
fils de roi 1 25.58 fils de roi Nom Preposition Nom
gnomes occupes 1 44.32 gnomes occupes Nom PPAdj
porte a personne 1 44.32 porte a personne Nom Preposition Nom
moitie empoisonnee 1 44.32 moitie empoisonnee Nom Adjectif
morceau de pomme empoisonnee 1 44.32 morceau de pomme empoisonnee Nom Preposition Nom Adjectif
blanche-neige 1 44.32 blanche-neige Nom
delacerent 1 44.32 delacerent Verbe
pleurant 1 13.33 pleurant Nom
fille de roi 1 44.32 fille de roi Nom Preposition Nom
table blanche 1 31.33 table blanche Nom Adjectif
splendeur possible 1 44.32 splendeur possible Nom Adjectif
cercueil de verre 1 44.32 cercueil de verre Nom Preposition Nom
feuilles d' arbres 1 44.32 feuilles d' arbres Nom Preposition Nom
pierres pointues 1 44.32 pierres pointues Nom Adjectif
septieme 1 12.76 septieme Nom
goutte de vin 1 44.32 goutte de vin Nom Preposition Nom
miroir merveilleux 1 44.32 miroir merveilleux Nom Adjectif
gouttes de sang 1 16.73 gouttes de sang Nom Preposition Nom
enfant blanc 1 19.8 enfant blanc Nom Adjectif
bois d' ebene 1 25.58 bois d' ebene Nom Preposition Nom
marcassin 1 18.07 marcassin Nom
cÏur innocent 1 44.32 cÏur innocent Nom Adjectif
soie bariolee 1 44.32 soie bariolee Nom Adjectif
serra 1 25.58 serra Nom
accoutrement 1 15.64 accoutrement Nom
choses superbes 1 44.32 choses superbes Nom Adjectif
science de sorciere 1 44.32 science de sorciere Nom Preposition Nom
matin venu 1 31.33 matin venu Nom Adjectif
nuit tombante 1 14.74 nuit tombante Nom Adjectif
recrierent 1 16.73 recrierent Verbe
hibou 1 12.76 hibou Nom

Rose d'épine

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01

Il y avait une fois un roi et une reine qui disaient tous les jours :
– Si nous avions au moins un enfant !
Et ils n’en avaient toujours point. Or, il arriva qu’un jour, où la reine était au bain, une grenouille sortit de l’eau, monta sur la rive et lui dit :
– Ton désir va être exaucé. Avant un an tu mettras au monde une petite fille.
Ce que la grenouille avait dit arriva. La reine accoucha d’une petite fille si belle, que le roi ne pouvait plus se tenir de joie et commanda une grande fête. Il invita non seulement parents, amis et connaissances, mais aussi toutes les dames sages (les fées), afin de les bien disposer en faveur de l’enfant. Il y en avait treize dans son royaume ; mais comme il ne possédait que douze assiettes d’or sur lesquelles il pût les faire manger, il dut en laisser une sans invitation. La fête fut célébrée avec toute splendeur ; et quand elle fut finie, les fées gratifièrent l’enfant de leurs cadeaux merveilleux : l’une lui donna la vertu ; l’autre, la beauté ; la troisième, la richesse, et ainsi de suite, de tout ce qu’il y a de plus désirable au monde. Quand les onze premières eurent dit leur mot, la treizième entra brusquement. Elle voulait se venger de ce qu’on ne l’avait pas invitée ; aussi, sans saluer ni regarder personne, elle s’écria à haute voix :
– À quinze ans, la fille du roi se piquera avec un fuseau et en mourra.
Et, sans en dire davantage, elle se retourna et quitta la salle. Tout le monde était effrayé, quand la douzième s’avança, qui n’avait pas encore exprimé son vœu, et comme elle pouvait, non pas lever la mauvaise sentence, mais seulement l’adoucir, elle dit :
– Mais elle ne mourra pas de mort réelle. La fille du roi tombera seulement dans un profond sommeil de cent ans.

02

Le roi, qui tenait beaucoup à préserver sa chère enfant d’un si grand malheur, fit donner un ordre qui interdisait les fuseaux dans tout son royaume.
Du reste, tous les autres dons des fées s’étaient réalisés à la fois pour la jeune fille, car elle était belle, modeste, aimable et intelligente, au point que quiconque la regardait l’aimait forcément. Il advint que le jour où précisément elle arrivait à sa quinzième année le roi et la reine n’étaient pas à la maison et que la jeune fille restait seule au château. Elle alla alors partout, visitant chambres et salons àsa volonté, et finit par arriver aussi à une vieille tour. Elle grimpa l’étroit escalier tournant et parvint à une petite porte. Dans la serrure se trouvait une clef rouillée et, quand elle la tourna, la porte s’ouvrit brusquement, et dans une petite chambrette se trouvait là une vieille femme avec un fuseau, filant hâtivement son chanvre.
– Bonjour, ma vieille mère ! dit la fille du roi. Que fais-tu là ?
– Je file, répondit la vieille en la saluant de la tête.
– Qu’est-ce donc qui sautille si gaiement de tous côtés ? demanda la jeune fille, qui prit le fuseau et voulut aussi filer. Mais à peine avait-elle touché le fuseau, que la sentence fatale eut son effet, et elle se piqua le doigt avec.

03

Au même instant où elle reçut la piqûre, elle tomba renversée sur le lit, qui se trouvait là, et fut plongée dans un profond sommeil. Et ce sommeil s’étendit sur tout le château. Le roi et la reine, qui étaient revenus et qui rentraient dans la salle, s’affaissèrent endormis et toute la cour avec eux. De même s’endormirent aussi les chevaux à l’écurie, les chiens dans la cour, les pigeons sur le toit, les mouches à la muraille et le feu lui-même, qui flambait au foyer, s’arrêta et s’assoupit ; le rôti cessa de grésiller, et le cuisinier, qui voulait tirer les cheveux au marmiton, parce qu’il avait oublié quelque chose, le laissa libre et s’endormit. Le vent se tut lui-même, et, sur les arbres, devant le château, aucune feuille ne bougea plus.

04

Bientôt, tout autour du château, se mit à croître une haie d’épines, qui chaque année devint plus grande, et enfin enveloppa tout le château, et le dépassa si bien en hauteur, qu’il n’y avait plus moyen d’en rien voir, pas même la girouette sur le toit. Mais dans le pays courait la légende de la belle Rose- d’Épine endormie, car ainsi s’appelait la fille du roi ; en sorte que, de temps en temps, venaient des fils de roi, qui voulaient pénétrer dans le château à travers la haie ; mais tout effort était inutile, car les épines se tenaient solidement enlacées comme si elles eussent eu des mains ; et ces jeunes gens y restaient suspendus, sans plus pouvoir s’en arracher, et mouraient d’une mort lamentable.
Après bien des années, il arriva de nouveau dans le pays un fils de roi, qui entendit un vieillard raconter l’histoire de la haie d’épines derrière laquelle devait se trouver un château danslequel une fille de roi, merveilleusement belle et nommée Rose- d’Épine, dormait déjà depuis un siècle et avec elle dormaient le roi, la reine et toute la cour. Il savait aussi, de son grand-père, que déjà beaucoup de fils de roi étaient venus et avaient essayé de pénétrer dans la haie, mais ils y étaient restés suspendus et y étaient morts tristement.
– Eh bien ! moi, je n’ai pas peur, dit le jeune homme ; je veux y entrer et voir la belle Rose- d’Épine.
Le bon vieux l’en dissuada, mais il n’écouta pas ses paroles.

05

En ce moment, les cent ans étaient précisément écoulés, et le jour était venu où Rose- d’Épine devait se réveiller. Quand le fils de roi s’approcha de la haie, elle était pleine de grandes belles fleurs, qui s’ouvrirent elles-mêmes et le laissèrent entrer sain et sauf, puis, derrière lui, se refermèrent comme une haie. Dans la cour du château, il vit les chevaux et les chiens de chasse tachetés couchés et endormis ; sur le toit les pigeons étaient accroupis, la tête sous leur aile. Et quand il entra dans la maison, les mouches dormaient à la muraille ; le cuisinier, dans la cuisine, tenait encore sa main comme s’il voulait saisir aux cheveux le marmiton, et la servante était assise devant une poule noire qu’elle était en train de plumer. Il passa outre, et vit dans la salle toute la cour couchée et endormie, et au-dessus, près du trône, gisaient le roi et la reine. Il alla encore plus loin, et tout était si calme qu’on eût pu entendre son propre souffle, et enfin il arriva à la tour, ouvrit la porte de la petite chambre dans laquelle Rose- d’Épine dormait. Elle était couchée et si belle, qu’il ne pouvait en détourner ses yeux ; il ne put également s’empêcher de se pencher et de lui donner un baiser. À peine ce baiser l’eut-il touchée, que Rose- d’Épine ouvrit les yeux, se réveilla et le regarda très amicalement. Alors, ils descendirent ensemble, et le roi se réveilla ainsi que la reine et toute la cour, et ils se regardèrent entre eux avec de grands yeux. Les chevaux dans la cour se levèrent et se secouèrent ; les chiens de chasse se mirent à sauter et frétiller de la queue ; les pigeons, sur les toits, sortirent leur petite tête de dessous leur aile, regardèrent autour d’eux et s’envolèrent dans la campagne ; les mouches sur la muraille recommencèrent à trottiner ; le feu, dans la cuisine, se ranima, flamboya etcuisit le diner ; le rôti se remit à grésiller ; le cuisinier donna au marmiton un soufflet qui le fit crier, et la servante finit de plumer sa poule. Et alors on célébra avec magnificence la noce du fils du roi et de Rose- d’Épine, et ils vécurent heureux jusqu’à leur fin.

Type TEI

Tableau

Terme Frequence Specificite Variantes Matrice
roi 17 56.17 roi Nom
fille 10 19.82 fille Nom
chateau 8 36.19 chateau Nom
reine 8 40.51 reine Nom
belle 7 10.66 belle / belles Adjectif
cour 7 18.01 cour Nom
petite 6 5.39 petite Adjectif
voulait 6 4.87 voulait / voulut / voulaient / veux Verbe
rose-d'epine 6 304.3 rose-d'epine Nom
arriver 6 10.97 arriver / arriva / arrivait Verbe
si 6 9.11 si Adverbe
haie 5 47.82 haie Nom
jeune 5 5.09 jeune / jeunes Adjectif
fils 5 10.03 fils Nom
regarder 5 12.88 regarder / regarda / regardait / regarderent Verbe
vieux 5 10.03 vieux / vieille Adjectif
fuseau 5 88.91 fuseau / fuseaux Nom
ouvrit 4 10.41 ouvrit / ouvrirent Verbe
entrer 4 9.11 entrer / entra Verbe
dormait 4 20.67 dormait / dormaient Verbe
tenir 4 4.96 tenir / tenait / tenaient Verbe
toit 4 19.37 toit / toits Nom
fils de roi 4 193.64 fils de roi Nom Preposition Nom
epines 3 39.59 epines Nom
cuisinier 3 23.85 cuisinier Nom
marmiton 3 119.77 marmiton Nom
porte 3 6.03 porte Nom
chiens 3 11.65 chiens Nom
mourra 3 9.23 mourra / mouraient Verbe
endormie 3 30.22 endormie PPAdj
sommeil 3 19.98 sommeil Nom
couchee 3 33.81 couchee PPAdj
fees 3 25.59 fees Nom
chevaux 3 9.75 chevaux Nom
reveiller 3 17.77 reveiller / reveilla Verbe
mouches 3 25.02 mouches Nom
pigeons 3 38.55 pigeons Nom
aile 2 7.84 aile Nom
chiens de chasse 2 117.36 chiens de chasse Nom Preposition Nom
grenouille 2 24.59 grenouille Nom
penetrer 2 9.49 penetrer Verbe
filer 2 11.98 filer / file Verbe
plumer 2 35.9 plumer Verbe
cheveux 2 7.24 cheveux Nom
piquera 2 18.25 piquera / piqua Verbe
endormit 2 18.88 endormit / endormirent Verbe
brusquement 2 13.72 brusquement Adverbe
sentence 2 18.8 sentence Nom
baiser 2 22.38 baiser Nom
roti 2 56.36 roti Nom
suspendus 2 6.67 suspendus PPAdj
servante 2 29.29 servante Nom
haie d' epines 2 143.74 haie d' epines Nom Preposition Nom
poule 2 11.98 poule Nom
muraille 2 19.76 muraille Nom
girouette 1 25.59 girouette Nom
chateau a travers 1 67.76 chateau a travers Nom Preposition Nom
accroupis 1 12.77 accroupis PPAdj
rose-d'epine endormie 1 67.76 rose-d'epine endormie Nom PPAdj
cour couchee 1 67.76 cour couchee Nom PPAdj
magnificence 1 17.47 magnificence Noma
enlacees 1 12.54 enlacees PPAdj
mort lamentable 1 67.76 mort lamentable Nom Adjectif
soufflet 1 22.57 soufflet Nom
poule noire 1 47.91 poule noire Nom Adjectif
escalier tournant 1 67.76 escalier tournant Nom Adjectif
fretiller 1 22.57 fretiller Verbe
amicalement 1 19.54 amicalement Adverbe
chiens de chasse tachetes 1 67.76 chiens de chasse tachetes Nom Preposition Nom Adjectif
flamboya 1 25.59 flamboya Verbe
mort reelle 1 67.76 mort reelle Nom Adjectif
gratifierent 1 14.09 gratifierent Verbe
douzieme 1 14.41 douzieme Nom
dames sages 1 67.76 dames sages Nom Adjectif
exauce 1 12.33 exauce PPAdj
desirable 1 12.54 desirable Adjectif
assiettes d' or 1 47.91 assiettes d' or Nom Preposition Nom
affaisserent 1 21.41 affaisserent Verbe
gresiller 1 25.59 gresiller Verbe
sentence fatale 1 67.76 sentence fatale Nom Adjectif
clef rouillee 1 67.76 clef rouillee Nom Adjectif
gaiement 1 15.51 gaiement Adverbe
sautille 1 25.59 sautille Verbe
chanvre 1 13.8 chanvre Nom
chambrette 1 39.11 chambrette Nom
fille de roi 1 67.76 fille de roi Nom Preposition Nom

Rose d'Epine

Il y avait une fois un roi et une reine qui disaient tous les jours :

– Si nous avions au moins un enfant !

Et ils n’en avaient toujours point. Or, il arriva qu’un jour, où la reine était au bain, une grenouille sortit de l’eau, monta sur la rive et lui dit :

– Ton désir va être exaucé. Avant un an tu mettras au monde une petite fille.

Madame Hollé

Une veuve avait deux filles, dont l’une était belle et diligente, l’autre laide et paresseuse. Comme la laide et paresseuse était sa vraie fille, elle la préférait de beaucoup, et l’autre était obligée de faire toute la besogne et d’être le Cendrillon à la maison.

Blanche-Neige

C’était une fois au milieu de l’hiver, et la neige tombait du ciel comme des plumes. Une reine était alors assise à sa fenêtre qui avait un encadrement en bois d’ébène, et elle cousait. Et tout en cousant elle regardait la neige, ce qui fit qu’elle se piqua le doigt avec son aiguille, et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige. Et ce rouge faisait un si bel effet sur la neige blanche, qu’elle se dit :
– Ah ! que n’ai-je un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce cadre !