Suspiria

Ce film d’horreur fantastique n’est pas à proprement parler une adaptation de « Blanche-Neige » (on ne retrouve pas l'ensemble des personnages du conte :  nains ou prince charmant).  Il emprunte aussi à d’autres œuvres aussi variées qu’Alice au pays des merveillesLe Magicien dOz, les textes de Thomas De Quincey ou les autres films d’Argento. Néanmoins son réalisateur reconnaît s’être inspiré du conte des frères Grimm, ainsi que du film d’animation de Walt Disney.

Réversibilité

Dans l’« avertissement » qui ouvre ce recueil de poèmes, Ph. Beck précise que chaque pièce s’inspire d’un conte des Grimm, et que ceux-ci dérivent eux-mêmes, en partie, de sources écrites. Le poème liminaire, « Ouverture », qualifie ces « chants » de « rédifications ». Le chant 21, « Réversibilité », déplie sur deux pages, en vers inégaux, une « rédification » colorée de « Blanche-Neige ».

Blanche-Neige

Ce texte se situe dans la catégorie de ce que G. Genette nomme « transmodalisation » (Palimpsestes) puisque le conte, un récit, est transposé dans une forme dramatique singulière : ce que Walser appelle un « dramolet », ce qui suppose parallèlement un passage de la prose aux vers. Il se présente en outre comme une continuation ; il commence après le mariage de Blanche-Neige et de celui que les Grimm appelaient « fils du roi », dans son château.

Blanche-Neige

L’artiste, influencée par le Bauhaus et les mouvements artistiques américains du début des années 60, refuse le qualificatif d’illustrateur. Elle a pour projet artistique de dire le conte au moyen de codes visuels, ce qu’elle appelle une « imagerie ». ou encore « un langage imagé » international qui est à la fois « écriture » et « illustration ». L’objet-livre produit à partir de lithographies se présente comme un leporello, soit une longue bande de 4m 50 pliée en accordéon, entre deux couvertures cartonnées. Le scénario du conte est découpé en scènes.