Les contes palpitants des 7 Ours Nains
Le recueil est composé de trois contes qui saisissent trois instants de la vie mouvementée de sept ours nains. Nous n’en retiendrons que deux, dans lesquels le destin de Blanche-Neige est central.
Blanche-Neige (Schneewittchen en version originale allemande) est le titre d'un conte célèbre en Europe et en Amérique du Nord, dont la version la plus connue est celle recueillie et mise en forme par Jacob et Wilhelm Grimm parue en 1812 (numéro 709 dans la classification Aarne-Thompson).
Le conte collecté par les frères Jacob et Wilhelm Grimm aurait été inspiré par un mythe germanique. Plusieurs mythes européens peuvent correspondre à ce personnage.
Le recueil est composé de trois contes qui saisissent trois instants de la vie mouvementée de sept ours nains. Nous n’en retiendrons que deux, dans lesquels le destin de Blanche-Neige est central.
Il s’agit là d’un album pour petits lecteurs.
Momo Takano, jeune artiste japonaise, dans un graphisme propre inspiré pour partie par les enluminures slaves et la peinture de Chagall, propose une lecture singulière du conte qui est signifiée dès la page de couverture par une mise en abyme : Blanche Neige faisant la lecture de son propre conte aux nains qui l’entourent et dirigent tous leur regard vers nous, lecteurs, positionnés dans l’au-delà du livre. Cette lecture se démarque de biens des illustrations du conte de plusieurs manières.
Dans l’« avertissement » qui ouvre ce recueil de poèmes, Ph. Beck précise que chaque pièce s’inspire d’un conte des Grimm, et que ceux-ci dérivent eux-mêmes, en partie, de sources écrites. Le poème liminaire, « Ouverture », qualifie ces « chants » de « rédifications ». Le chant 21, « Réversibilité », déplie sur deux pages, en vers inégaux, une « rédification » colorée de « Blanche-Neige ».
Le conte, qui reprend les grandes articulations du conte-source, est transposé dans un monde contemporain où les femmes ont pris leur revanche sur les hommes, se livrent à des activités d’hommes tandis que les hommes sont relégués dans les tâches féminines subalternes.
L’un des six contes parodiques contenus dans le recueil intitulé Un conte peut en cacher un autre.
La parodie repose sur les procédés suivants :
L’artiste, influencée par le Bauhaus et les mouvements artistiques américains du début des années 60, refuse le qualificatif d’illustrateur. Elle a pour projet artistique de dire le conte au moyen de codes visuels, ce qu’elle appelle une « imagerie ». ou encore « un langage imagé » international qui est à la fois « écriture » et « illustration ». L’objet-livre produit à partir de lithographies se présente comme un leporello, soit une longue bande de 4m 50 pliée en accordéon, entre deux couvertures cartonnées. Le scénario du conte est découpé en scènes.
Recueil de sept courts textes (comme il y a sept nains et Sept règles de Perec chez Jacques Jouet) centrés sur la seule scène finale du réveil de Blanche-Neige, que le Prince programmé et les sept nains auraient désertée.