Blanche-Neige (Schneewittchen en version originale allemande) est le titre d'un conte célèbre en Europe et en Amérique du Nord, dont la version la plus connue est celle recueillie et mise en forme par Jacob et Wilhelm Grimm parue en 1812 (numéro 709 dans la classification Aarne-Thompson).
Le conte collecté par les frères Jacob et Wilhelm Grimm aurait été inspiré par un mythe germanique. Plusieurs mythes européens peuvent correspondre à ce personnage.

Blanche-Neige

Momo Takano, jeune artiste japonaise, dans un graphisme propre inspiré pour partie par les enluminures slaves et la peinture de Chagall, propose une lecture singulière du conte qui est signifiée dès la page de couverture par une mise en abyme : Blanche Neige faisant la lecture de son propre conte aux nains qui l’entourent et dirigent tous leur regard vers nous, lecteurs, positionnés dans l’au-delà du livre. Cette lecture se démarque de biens des illustrations du conte de plusieurs manières.

Réversibilité

Dans l’« avertissement » qui ouvre ce recueil de poèmes, Ph. Beck précise que chaque pièce s’inspire d’un conte des Grimm, et que ceux-ci dérivent eux-mêmes, en partie, de sources écrites. Le poème liminaire, « Ouverture », qualifie ces « chants » de « rédifications ». Le chant 21, « Réversibilité », déplie sur deux pages, en vers inégaux, une « rédification » colorée de « Blanche-Neige ».

Blanche-Neige

Ce texte se situe dans la catégorie de ce que G. Genette nomme « transmodalisation » (Palimpsestes) puisque le conte, un récit, est transposé dans une forme dramatique singulière : ce que Walser appelle un « dramolet », ce qui suppose parallèlement un passage de la prose aux vers. Il se présente en outre comme une continuation ; il commence après le mariage de Blanche-Neige et de celui que les Grimm appelaient « fils du roi », dans son château.

Blanche-Neige

L’artiste, influencée par le Bauhaus et les mouvements artistiques américains du début des années 60, refuse le qualificatif d’illustrateur. Elle a pour projet artistique de dire le conte au moyen de codes visuels, ce qu’elle appelle une « imagerie ». ou encore « un langage imagé » international qui est à la fois « écriture » et « illustration ». L’objet-livre produit à partir de lithographies se présente comme un leporello, soit une longue bande de 4m 50 pliée en accordéon, entre deux couvertures cartonnées. Le scénario du conte est découpé en scènes.