Blanche-Neige (Schneewittchen en version originale allemande) est le titre d'un conte célèbre en Europe et en Amérique du Nord, dont la version la plus connue est celle recueillie et mise en forme par Jacob et Wilhelm Grimm parue en 1812 (numéro 709 dans la classification Aarne-Thompson).
Le conte collecté par les frères Jacob et Wilhelm Grimm aurait été inspiré par un mythe germanique. Plusieurs mythes européens peuvent correspondre à ce personnage.

Blanca Nieves

Dans cette version relativement fidèle au texte des Grimm, José Zamora, artiste emblématique de la maison Calleja, privilégie avant tout la représentation des personnages principaux, réduisant les paysages et le décor à leur plus simple expression.

Blancanieves

Cet ouvrage propose du conte de Blanche-Neige une reconfiguration exclusivement iconographique, l’éditeur ayant fait le choix d’associer une traduction fidèle de la version des Grimm à de nombreuses illustrations en couleur. Celles-ci occupent presque systématiquement l’espace de la double page et mettent en scène des personnages à la silhouette longiligne et au nez proéminent qui évoluent dans une ambiance aux faux airs de tragédie shakespearienne.

Mercedes Ilimona : Blancanieves y los siete enanitos

La double reformulation – iconographique et textuelle – est au coeur de cette adaptation singulière, à mi-chemin entre album et livre illustré. Si l’histoire reste dans l’ensemble fidèle à la version des Grimm, certains passages font néanmoins l’objet d’une amplification (la scène du chasseur dans la forêt, ou bien l’arrivée de Blanche-Neige chez les nains, par exemple) et voient l’ajout de nombreuses descriptions que viennent renforcer des illustrations au trait fin et délicat. Mercedes (Mercè) Llimona accorde en effet une importance particulière aux paysages.

Snowhite

Reprenant les principales étapes du conte-source, Ana Juan transpose l’histoire dans un contexte géographique et temporel spécifique : un pays anglo-saxon (comme le suggère le titre en anglais) au début du XXe siècle. Si le noir et blanc et l’utilisation très picturale du fusain et de la mine de plomb confèrent à l’oeuvre force et onirisme, ils viennent surtout accentuer la cruauté et la perversion sous-jacentes dans cette réécriture.

Suspiria

Ce film d’horreur fantastique n’est pas à proprement parler une adaptation de « Blanche-Neige » (on ne retrouve pas l'ensemble des personnages du conte :  nains ou prince charmant).  Il emprunte aussi à d’autres œuvres aussi variées qu’Alice au pays des merveillesLe Magicien dOz, les textes de Thomas De Quincey ou les autres films d’Argento. Néanmoins son réalisateur reconnaît s’être inspiré du conte des frères Grimm, ainsi que du film d’animation de Walt Disney.

Mirror Mirror / Blanche neige

Le film, boudé par la critique lors de sa sortie, est cependant une réécriture intéressante à plus d’un titre. Il mêle les genres : parodie, fantasy, récit d’aventures mouvementées (avec scènes de combats), récit édifiant et larmoyant, finale bollywoodien… Sur le plan technique, soucieux de « bâtir physiquement une réalité alternative », il fait évoluer les personnages de chair et d’os dans d’extravagants et somptueux costumes (oscarisés), des décors démesurés construits sur des plateaux et complétés par des images de synthèse.

Cochon-Neige ou les tribulations d’un petit cochon trop mignon

Le livre contenant l’histoire de Cochon-Neige (et un second conte intitulé Les origines du miroir magique) est un objet délicieux et sensuel. Il se présente extérieurement comme un rare recueil ancien : petit format qui tient dans la main, épaisse couverture vieux rose douce au toucher, fausse reliure brun rose, titre présenté dans une typographie désuète (rappelant le old english), cerné d’un bandeau.